Le Groupe d'études sartriennes
est né dans le sillage d'une décade de Cerisy-la-Salle
consacrée à Sartre en 1979. Juliette Simont, présidente
du GES de 2002 à 2007, présente, dans les lignes
qui suivent, la naissance du groupe.
400 adhérents entreprennent ensemble des travaux
transdiscipliniares
Les intellectuels qui s'étaient rencontrés à
l'occasion du mémorable colloque à Cérisy-la-Salle
en 1979 prirent la décision assez exceptionnelle de continuer
à se réunir régulièrement et à
travailler ensemble, décision bientôt concrétisée
par la création d'une A.S.B.L (association sans but lucratif),
le G.E.S, dont le siège se situe à Paris et dont
Geneviève Idt (université de Paris X) assura la
présidence jusqu'en 2000. Ce groupe, au départ
assez restreint, s'est progressivement élargi. Il comporte
aujourd'hui 400 adhérents de nombreux pays et des cinq
continents, et rassemble chercheurs, étudiants, enseignants
de plusieurs disciplines - Sartre étant par excellence
un auteur transdisciplinaire. Il organise chaque année,
autour de tel ou tel aspect de la pensée sartrienne,
un colloque à Paris, où se retrouvent les fidèles
de la première heure mais qui est aussi, pour les jeunes
chercheurs et les doctorants, un lieu d'accueil et l'occasion
de faire leurs armes.
Les publication autour du G.E.S.
Le dynamisme de cette structure a engendré, très
vite, la parution de deux publications différentes. L'une,
intitulée d'abord Bulletin d'information du Groupe d'études
sartriennes, puis L'Année sartrienne, est à usage
interne, servie annuellement aux adhérents. Elle recense
l'actualité sartrienne de l'année écoulée,
actualité bibliographique ou autre. La responsabilité
de cette publication, depuis l'origine dirigée par Michel
Rybalka (Université de Saint-Louis, Missouri), vient
de passer aux mains de Grégory Cormann (Université
de Liège). L'autre est une revue spécialisée,
intitulée Etudes sartriennes. Au départ, n'étant
pas une revue autonome, mais un titre parmi ceux que publiaient
les Cahiers de Sémiotique Textuelle puis les Cahiers
RITM (Recherches Interdisciplinaires sur les Textes Modernes)
de l'Université de Paris X, elle connaissait une périodicité
irrégulière. Actuellement publiée par la
maison Ousia, la revue est devenue annuelle, et distribuée
en France par les éditions Vrin. Elle fut dirigée
par Geneviève Idt jusqu'en 2004. Depuis, Juliette Simont
et Vincent de Coorebyter en assument la co-direction.
Le G.E.S est un forum ouvert à des multiples courants
intellectuels et philosophiques.
La constance du Groupe, l'apparition fréquente en son
sein de sang neuf qui à la fois se nourrit de son héritage
et le renouvelle, prouvent à suffisance son utilité.
Le Groupe possède un public, ou plutôt des publics.
Il se destine certes à un public spécialisé,
intéressé par les différentes dimensions
d'une uvre et d'un personnage d'importance, mais constitue
également un lieu d'interrogation sur les multiples courants
intellectuels, philosophiques, littéraires, politiques...
animés ou croisés par Sartre et sur leur contexte,
en France et aussi dans le monde entier. A ce titre, par-delà
Sartre, le Groupe d'études sartrienne est un lieu où
s'accomplit un travail universitaire de fond sur la culture
française du XXe siècle.
Juliette Simont
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